Bénin : L’Agence Africa Tours & Safari met la lumière sur le tourisme mémoriel et l’esclavage

La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves commémorée depuis 2007 chaque 25 mars, est une journée mise en place par l’Organisation des Nations Unies pour rendre hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique

Dans une vidéo, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres s’ouvre dans une nouvelle fenêtre, a déclaré que cette date honore « la mémoire des millions de descendants africains qui ont souffert du système brutal de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves ». Selon lui, « ce commerce a créé et soutenu par un système mondial d’exploitation qui a existé pendant plus de 400 ans, dévastant les familles, les communautés et les économies ». Le portugais rappelle « la résilience de ceux qui ont enduré les atrocités commises par les marchands d’esclaves et les propriétaires d’esclaves » et reconnaît « les immenses contributions que les hommes, les femmes et les enfants réduits en esclavage ont apportées à la culture, au savoir et à l’économie des pays vers lesquels ils ont été transportés ».

La traite transatlantique des esclaves a pris fin, il y a plus de deux siècles, mais pour le chef des Nations Unies, « les idées de suprématie blanche qui la sous-tendaient restent vivantes ». Au total, plus de 15 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été transportés à travers l’Atlantique. Le tourisme de mémoire, aussi appelé tourisme mémoriel, est une forme de tourisme qui consiste à mettre en avant le patrimoine historique d’un lieu, en particulier quand le site en question a été marqué par un évènement ponctuel, marquant en ce qu’il peut être fondateur ou potentiellement douloureux. Ce peut être une bataille, un acte politique, un massacre ou une catastrophe. Le tourisme de mémoire se développe donc notamment par la visite de sites historiques notables (cimetières militaires, monuments anciens, etc.), mais aussi d’édifices commémoratifs, bâtis après et indépendamment de l’évènement (musées et mémoriaux).

Le Bénin dispose à la date d’aujourd’hui les vestiges de ce passé douloureux que visiteurs et touristes viennent contempler en Afrique. D’abord la ville de Ouidah est reconnue comme un ancien centre de vente et d’embarquement d’esclaves. Cet endroit est maintenant devenu la ville historique préférée des visiteurs et bien d’autres sites à travers le Bénin. La cité a formellement su garder des vestiges inoubliables du commerce négrier tout en gardant sa tradition de culte vodun.

Connue comme l’ancien fort portugais, la ville de Ouidah gagne aujourd’hui en popularité grâce aux vestiges laissés par les négriers. Tous les forts occidentaux (danois, français, portugais) et l’enclos d’esclaves du comptoir anglais y sont encore actuellement. Même si Ouidah est victime d’un passé atroce, cette histoire la qualifie parmi les villes béninoises les plus riches en matière de récits historiques. Ces malheureuses anecdotes ont beaucoup éveillé la curiosité des touristes du monde entier. De ce fait, de nombreux touristes y viennent chaque année pour découvrir les traces laissées par les marchands d’esclaves. Outre l’histoire mélancolique de la ville, Ouidah est aussi reconnue pour ses magnifiques monuments historiques tels que : le temple des pythons, le musée d’art contemporain Fondation Zinsou, la forêt sacrée de Kpassè, le Fort Français, le Fort Portugais, le musée contemporain et la route de l’esclave avec des rénovations ajoutées par le président Patrice Talon pour leurs conservations.

Cet héritage en série « sites marquants de la Route de l’Esclave au Bénin » est réparti dans quatre communes situées dans les Départements du Zou (Abomey), des Collines (Savè, Dassa-Zoumè), du Plateau (Kétou), et de l’Atlantique (Ouidah). Il constitue un itinéraire culturel historique fort significatif pour la République du Bénin, pour les pays environnants et pour la Diaspora historique des Afro-descendants.

Historiquement, le site s’inscrit dans la période couvrant le règne du Roi Agadja à celui du roi Guézo, soit environ deux cent (200) ans de pratique esclavagiste. Géographiquement, il s’insère au cœur de cette portion du Golfe de Guinée, jadis appelée la Côte des esclaves, reconnue pour être l’une des sources les plus importantes de la traite. Cet ensemble unique témoigne des divers modes d’aménagement du territoire associés à la traite négrière. A ce titre, elle inclut non seulement des sites défensifs, mais aussi des lieux associés au triage, au « commerce », aux rituels et un embarcadère. Cette histoire se lit à travers de nombreux vestiges tant physiques qu’intangibles.

Les lieux de cachette, les murailles et les guets construits avec des pierres recensées sur la colline par les autochtones pour fuir les razzias. Il en est de même pour le site de Yaka à Dassa-Zoumè qui a été également aménagé par les populations locales entre le XVIIe et le XIXe siècles comme lieu de refuge et de résistance. Le site de Yaka est situé sur les collines de Dassa-Zoumè et, en raison de ses lieux de cachette (la grotte du roi et de la reine), de ses remparts végétaux et de son temple érigé pour le dieu Ogu Lagba, il témoigne d’un type de construction éminent. Le site de Kétou, Akaba Idenan, est tout aussi illustratif de la Route de l’Esclave à travers la place de rachat par le Roi, la porte d’entrée, véritable symbole de résistance, les fossés et la place Kouhoudou. La place Singbodji à Abomey a constitué, dans l’itinéraire de la Route de l’Esclave, un lieu de tri d’esclaves par le roi avant leur acheminement vers Ouidah. Le site de l’actuelle Ouidah a constitué de par sa position géographique, le principal centre de commerce et d’embarquement d’esclaves. Les lieux, tels que la place aux enchères, les sites du village de Zoungbodji et les constructions comme le Fort portugais avec en son sein les entrepôts d’esclaves construit en 1721 par Joseph Torres et restauré de 1988 à 1990 par la Fondation Calouste Gulbenkian, sont autant de constructions qui illustrent cette période de notre histoire.

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  Oscar S. MEDO-ADOKON

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