Vodun et l’ésotérisme au Bénin : Le parcours initiatique d’un culte endogène

L’Agence Africa Tours, Safari vous emène dans une approche globale du concept d’ésotérisme et le monde des divinités au Bénin

L’ésotérisme désigne l’ensemble des enseignements secrets réservés à des initiés. Ce terme, dont le sens diffère de façon notable selon les époques et les auteurs, est parfois utilisé dans la culture populaire  pour parler de courants de pensée marginaux à composante secrète ou étrange (sociétés secrètes, occultisme, paranormal, magie, etc). Autrement, l’ésotérisme est donc, étymologiquement, « ce qui est à l’intérieur », et est ésotérique ce qui est « de l’intérieur ». Les antonymes d’ésotérisme et d’ésotérique sont donc respectivement exotérisme et exotérique, mots forgés de la même manière.

Le profane est une personne qui n’est pas membre des adeptes d’une religion. Autrement, c’est une personne qui n’est pas initiée à telle science, à tel art, etc. Ainsi donc pour qu’un profane accède aux divinités tels que : Sakpata, Mamiwata, Dan, Hoviosso, Achigali, Tohossou, Ninssouhoué et autres, ils doivent subir un processus initiatique de la part des initiés qui ont un certain nombre d’année de supériorité ou même qui ont un certain grade dans cette divinité (grade obtenu après un ou plusieurs parcours initiatiques). Au bout d’une période d’initiation, ceux-ci peuvent devenir des adeptes de cette divinité lors d’une cérémonie royalement organisée par les maitres du couvent. Au cours de cette même cérémonie de sorte des nouveaux adeptes ceux-ci entrent en transe ou même en extase avec des démonstrations et parades magnifiques. Il est aussi important de savoir, qu’avant l’étape d’initiation, c’est la divinité elle-même qui procède à la désignation de leurs épouses.

Par contre, quant aux masques en l’occurrence Caleta, Egoun-goun, Guêlêdê, kpodji, Sô, Zangbeto, Oro … l’individu fait une demande d’adhésion ou d’appartenance aux masques de son choix, librement et les anciens de ce cercle ayant le grade hiérarchique procèdent à l’approbation ou la validation de sa demande. Ces adeptes fraichement acceptées subissent les processus initiatiques selon les rites initiatiques de chaque entité vodun.

Il ressort de nos recherches qu’en Afrique généralement et au Bénin en particulier que l’ésotérisme se manifeste par deux différentes manières. Soit la divinité désigne directement (son épouse) par lien de paternité ou de maternité, son adorateur appelé communément en langue locale “vodunsi” ou “l’épouse” de la divinité pour le premier cas évoqué. Pour le second, l’adorateur ou l’adepte, lui même choisit délibérément une divinité de son choix qu’il assume les contraintes liées à son adoration.

Les parcours initiatiques vodun se font souvent dans des cadres ou sites consacrés et dédiés appelés couvents (HOUN-KPAMIN(. Ce sont de véritables académies ou campus au sens traditionnel du thème. N’y ont accès que ceux qui sont eux mêmes initiés et autorisés. Tous les savoirs et notions acquis au sein d’un couvent restent strictement dans le cadre du couvent et aucun initié n’est autorisé à les dévoiler à un profane. Après un passage au couvent et suite au parcours initiatique, le nouvel initié passe d’un monde antérieur à un autre monde de dimension supérieure. Il acquiert par ce même fait, une nouvelle notoriété sociale. Il arrive qu’au terme de l’initiation, le nouvel initié change complètement d’identité et d’état civil. Il se voit attribuer un nouveau prénom par la divinité à laquelle , il est dévoué, révélant ainsi une information particulière au public. Dans ce cas, plus personne n’est autorisée à le nommer ou l’appeler par son ancienne identité sous peine de sanction spirituelle et sociale redoutable. Il existe des dénominations génériques à chaque divinité et des parcours initiatiques très spécifiques. La consonnance des dénominations génériques ( Avocè, Yao Orisha ou yaotcha, Lali, etc) permet de catégoriser l’initié et de le relier directement à la divinité dont il est adepte ( épouse). Il convient de retenir qu’un individu ne peut être épouse de plusieurs divinités pendant qu’il est sous le toit d’une autre divinité toute sa vie. Une fois initiée l’épouse appelée communément en langue locale ‘’fon’’ ‘’vodunsi” mène un mode de vie strict qui obéit à des règles strictes édictées par sa divinité en termes d’habillement, d’alimentation, de fréquentation …et bénéficie d’un respect particulier de la part du peuple. Il ou elle s’impose une auto discipline en mode de vie et sans contrôle d’autrui.

A noter que l’adepte après son initiation devient ‘’Hounsi’’. Ainsi donc, c’est l’initiation qui lui consacre ce titre de “Hounsi”. En effet HOUN littéralement signifie, ce qui est de l’ordre de secret et sacré d’une autre dimension détenue par les chefs religieux appelés “HOUNGAN” dans le couvent et ne peut être accessible à quiconque sauf après une initiation. Le jour où cette épouse meurt, les chefs religieux viennent lui retirer l’apparat de l’initiation et l’individu devient comme il était avant son inhumation suite à une série de rituels.

  

Chers touristes et visiteurs, nous vous invitons à découvrir cette fascinante tradition lors de votre au Bénin avec Africa Tours et Safari.    

                                                                   Oscar S.  MEDO-ADOKON    

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