Considéré comme un hommage religieux rendu à une divinité ou à un saint personnage, le culte se présente comme une science qui se base sur un certain nombre d’éléments naturels ou de déclinaisons pour étudier la genèse et l’existence d’une divinité afin de prouver son origine par des objets concrets issus de la nature. De ce fait, le mot vodun qui a l’équivalent du « orisha » de l’aire culturelle yoruba, encore appelé « vodun/voju » ou (vodoun/vodjou) de l’aire culturelle « adja-fon » est généralement connu comme un culte donné à une multitude de divinités
Tout comme le culte orisha du monde yoruba, le culte « vodun/voju » fait de l’eau, de la terre, de l’air, du feu son origine, autrement sa source pour satisfaire les croyants. Ainsi, il se serait fixé dans la forme qu’on lui connait aujourd’hui dans l’ancien royaume du « Danxomὲ » (Danhomè) entre le XVIIe et le XVIIIe siècle qui est resté jusqu’à ce jour avec l’appellation vodun. Le Bénin disposait et dispose les éléments basiques à savoir : l’eau, la terre, l’air, du feu et autres depuis la création du monde pour son enracinement et enchevêtrement ou dimensions métaphysiques.
Vu sous cet angle, l’actuel République du Bénin peut être considérée comme le berceau du « vodun ». Car, il n’est pas exclu que les peuples de l’aire culturelle «aja» au cours de leur séjour à Tado dans l’actuel Togo aient connu un culte similaire antérieur à l’émergence de Danxomὲ. D’ailleurs, c’est le cas des « Agasuvi » créateurs du royaume de Danxomὲ, lors de leur séjour à Allada, avaient institué le culte de « Ajahutͻ » (Adjahouto). Ce culte est toujours célébré de nos jours à Allada en l’honneur de l’ancêtre des « Aladaxonu » (Alladahonou). Ces réalités cultuelles et leur pratique cultuelle ou culturelle relevant d’autres ethnies, identités et aires culturelles se développent jusqu’à présent au Bénin.
Le vodun est circonscrit au bas-Bénin. Par ailleurs, le panthéon vodun dispose d’une organisation remarquablement hiérarchisée. « Dans le mythe vodun apparaît toute une généalogie dont la rigueur fait irrésistiblement penser à l’organisation du clan et du lignage » souligne (Mondjannagni A., 1977, P 119). Les anthropologues s’accordent à classer les vodun en deux grandes catégories : Les vodun ethniques qui gravitent autour des ancêtres-dieux et les vodun inter-ethniques qui se manifestent dans les phénomènes de la nature et dans des êtres historiques ou mythiques. Eu égard à cette démonstration basée sur le culte des divinités, les éléments de nature et les exemples issus du royaume d’Adjahouto à Allada, nous pouvons conclure que le Bénin est le berceau de vodun avec une multitude de vodun qui fait la fierté du pays à l’étranger.