Un moment fait d’hommage aux martyrs et d’appel à un monde plus juste. Cette célébration a connu la présence du représentant résident des Nations Unies au Bénin, Aouale Mohamed Abchir , qui a salué les nombreux efforts consentis par l’ONU pour mettre fin à ce crime contre l’humanité . La chargée de mission du chef de l’État Patrice TALON madame Coline Lee TOUMSON quant à elle, s’est d’abord inclinée devant les âmes des milliers de personnes qui ont perdu la vie dans la traite négrière avant de souligner les actions engagées par le gouvernement Talon pour que ses victimes ne soient pas oubliées, des collectivités locales et bien d’autres.
Le Bénin a célébré la journée internationale des victimes de la traite négrière et des esclaves ce jeudi 28 mars 2024 à Ouidah. Hommage aux martyrs, discussions en panel pour se remémorer le souvenir et vernissage. Telles sont les activités au menu de cette célébrations organisées par le gouvernement avec le soutien de l’Unesco.
Un souvenir douloureux qui marque toutes les générations mais un souvenir qui permet de dire non à toute nouvelle forme de discrimination. C’est dans cet état d’esprit que la journée internationale de la traite négrière et des esclaves a été célébrée à Ouidah. Dans un panel, les conférenciers ont replongé l’assistance dans le souvenir de cette période horrible à travers des créations artistiques. Chacun a ressenti le poids de ce passé et la responsabilité de transmettre la mémoire aux générations futures.
Ainsi, Ouidah, ville chargée d’émotions vives est aujourd’hui à l’honneur pour transmettre la flamme car elle a été le théâtre de souffrances et de vies brisées par l’esclavage. « Aujourd’hui, en accueillant cette activité, nous rendons hommage à toutes les victimes de la traite négrière, à toutes celles et tous ceux qui ont été déracinés, déshumanisés, exploités. Cette journée est une occasion de nous souvenir, de nous recueillir mais aussi réfléchir à l’impact de ce passé sur notre société contemporaine. Comment pouvons-nous en tant que citoyen du monde, combattre les discriminations, les injustices, les inégalités qui persistent encore aujourd’hui ? Comment pouvons-nous enlever la mémoire des victimes en construisant un avenir plus juste, plus solidaire et plus respectueux de la dignité humaine ? », a déclaré Sabine Fourn, première adjointe au maire de Ouidah.
La commémoration de cette journée a été l’occasion de réfléchir sur les leçons à tirer du passé et sur les actions à entreprendre pour un avenir plus juste et équitable. Ainsi, selon les organisateurs, le défi est désormais de garantir que chaque individu quelles que soient sa couleur de peau, son origine, soit traité avec égalité et respect.
A l’unanimité, ils appellent à s’engager à lutter contre toute forme de discriminations et d’injustice. Pour mieux honorer les victimes et penser à l’avenir, le gouvernement du président Talon s’évertue à aménager, restaurer, réhabiliter, valoriser et promouvoir les sites marquant la route des personnes mises en esclavage a fait remarquer la chargée de mission du chef de l’état Patrice Talon. Ainsi toute la ville de Ouidah est en chantier pour devenir dans les mois à venir une véritable cité de musée pour revoir les témoignages matériels de cette triste histoire.
Plusieurs associations ayant pour but la vulgarisation des acquis de l’abolition de la traite négrière ont présenté sommairement les activités qu’elles mènent chaque année afin l’histoire relative au commerce triangulaire soit perpétuée de génération en génération.
Le rendez vous est donc pris pour la célébration de l’édition 2025 de la Journée Internationale des victimes de la traite négrière et des esclaves.
Oscar S. MEDO-ADOKON et Pascaline AGASSOUNON