Une séance d’échanges a eu lieu jeudi 14 septembre 2023 entre les acteurs du monde du tourisme et les investisseurs béninois. Il s’agit d’une activité qui a réuni plusieurs cadres du domaine touristique ayant pour seul objectif de mieux vendre la destination Bénin aux étrangers.
Au sortir de cette rencontre qui s’est déroulée à Cotonou, sous le thème « Tourisme Destination Bénin : de la vision à la réalité », Clément Adankon, promoteur de l’agence de voyage « Africa Tours Safari » s’est livré au média BENIN REGARD. Dans ses propos, l’homme a d’abord exprimé son satisfecit en ce qui concerne la qualité des échanges, avant de soumettre les doléances qui vont certainement révolutionner le domaine.
BENIN REGARD : Êtes-vous satisfait des échanges ?
Clément Adankon : déjà, le fait qu’on organise un tel évènement est salutaire. C’est une occasion d’échange entre les différents acteurs pour se mettre dans une synergie, pour clarifier les rôles et donner des éléments de travail. C’est déjà formidable et c’est ma première satisfaction. J’ai noté chez les différents intervenants, une vraie passion, une envie de faire quelque chose de magifique, de formidable qui est à saluer.
Certes, pour les réponses aux questions, on ne peut pas dire qu’on est totalement satisfait. Mais c’est déjà important qu’on les pose, que les principaux acteurs les intègre pour pouvoir améliorer leurs approches et les concepts qu’ils mettent en place aujourd’hui. Je tiens à remercier le gouvernement du président Patrice Talon qui est en train de faire un travail magnifique de révélation du Bénin.
Besoin de plus de facilités…
Bien sûr. Il nous faut plus de facilités. Je prends pour exemple le secteur de la restauration. Ici, le marché de la restauration est détenu par les étrangers. Une bonne part du système économique béninois est détenue par les étrangers. C’est les restaurants libanais qui sont les plus fréquentés à Cotonou.
Donc parlant du tourisme, on ne peut pas investir tout cet argent du contribuable béninois pour que les étrangers se plantent au bord des voies et capter les fruits. Ça va faire une fuite de capitaux. Et ça n’arrange pas le Bénin. Donc le gouvernement a intérêt à prendre en compte les accompagnements qu’il faut pour que les différents acteurs se mettent au niveau.
Des doléances…
Quand vous allez dans les pays de culture touristique, vous voyez que les acteurs sont au niveau. Quand tu prends une agence de voyage en Chine, en Tunisie, en Egypte, ils ont un parc de véhicules de très bonne qualité, de véhicules de terrain et autres choses dont on a besoin. On ne demande pas de nous donner de l’argent gratuitement mais de finir le travail en nous accompagnant. Car les institutions n’aiment pas financer les structures touristiques.
Un mot aux gouvernants
Je remercie le gouvernement pour avoir organisé ces assises. Et je pense qu’il faut réinventer des mécanismes. Il faut inventer des outils. Je proposerais par exemple un fonds de garantie pour surmonter la crainte des banques. Sachant qu’il y a un fonds pour protéger les crédits, elles vont avoir plus d’intérêt à capter ces financements qui finalement va leur amener des ressources.